Le 30 mars, la journée s’annonçait pluvieuse pour les 45 adhérents qui avaient fait le déplacement en car à Saint-Rémy de Provence. Il n’en fut rien. Juste un peu de vent, mais frais pour certains.
Le matin, ce fut une belle visite guidée du site archéologique de Glanum. Ses premiers habitants, entre les VIIe et VIe siècles avant JC, furent les Salyens, tribu gauloise venue s’installer autour d’une source aux eaux guérisseuses attribuées au dieu celtique Glan qui sera à l’origine du nom du site. Puis vinrent les Grecs (IIe et Ier siècles avant JC), puis les Romains dans les premières années du règne d’Auguste. Ces communautés vont laisser des témoignages de leur implantation et accroître la ville qui devient Glanum, colonie latine très importante. Elle sera détruite par les invasions alémaniques vers 260 après JC à l’exception des Antiques : arc de triomphe et mausolée qui trônent à l’entrée du site.
Ce n’est qu’en 1921, soit près de 17 siècles après sa destruction, que des fouilles très importantes furent engagées pour mettre à jour une partie de la cité Glanum, ensevelie sous près de 8mètres d’alluvions et en particulier : la rue principale, la place du marché, les thermes le forum, la curie, la basilique, le quartier de la source sacrée, le sanctuaire d’Hercules, le rempart, les temples géminés…
Après un bon repas, nous partîmes en direction des Baux de Provence, pour une visite de l’Abbaye de Montmajour.
L’histoire de ce site commence avec les moines bénédictins qui viennent s’installer au Xème siècle sur cet îlot rocheux entouré de marais. Ils édifient au milieu du XIème la chapelle Saint-Pierre puis une église abbatiale. La relique de la Vraie Croix conservée dans sa crypte attire les pèlerins et conduit à la construction de la chapelle reliquaire Sainte Croix au XIIème.
L’abbaye de Montmajour étend son pouvoir spirituel de l’Isère à la Méditerranée et devient l’une des plus puissantes du sud de la France avec ses 56 prieurés. Elle est fortifiée pendant la Guerre de Cent Ans et elle connait un nouvel essor au XVIIIème suite à la réforme de la communauté de Saint Maur qui engage la construction d’un nouveau monastère. L’Abbaye devient propriété de l’Etat en 1945. Outre les visiteurs, elle accueille désormais des expositions et participe chaque été aux Rencontres de la photographie d’Arles.